L’extérieur des maisons et des immeubles affichent encore une multitude de plaies béantes. Mais ce n’est pas la destruction qui pousse les habitants à se souvenir des horreurs de la guerre, ni la peine d’avoir perdu des proches, plus que tout c’est le combat quotidien mené pour connaître l’identité de milliers de personnes disparues. 17 ans après la fin du conflit en Bosnie Herzégovine, environ 10 000 personnes sont toujours recherchées. La Commission Internationale pour les Personnes Disparues travaille depuis 1996 pour tenter de les identifier.
Il n’est facile de grandir en Bosnie. Les enfants doivent grandir plus rapidement qu’ailleurs et lutter pour survivre. Adis Smajic avait 13 ans quand une mine anti-personnel l’a presque tuée. Il allait jouer au football avec un ami. Après plusieurs opérations, la perte de son œil gauche et de son bras droit, il a finalement survécu. Seulement 4 ans auparavant, il avait perdu son père et son grand-père pendant la guerre. 15 ans plus tard, Adis est un homme marié. « Pour la première fois dans ma vie – dit-il – je suis heureux ».