Avenir

Aucun titre de presse de qualité n’existe sans photographie de qualité.

L’image poursuit inéluctablement ses mutations, elle est instantanée et circule de plus en plus vite, elle s’anime même ; elle est devenue incontournable, omniprésente, voire omnipotente ?

Sa banalisation l’a-t-elle pour autant rendue ‘facile’ ? De plus en plus de photos d’amateurs circulent sur le marché : il y en a toujours eu, c’est la technologie qui les rend plus visibles et plus accessibles. Est-ce vraiment une concurrence ? Iconographes, nous sommes nombreux à voir nos budgets réduits, c’est à dire nous avons moins de possibilités d’acheter des images ou de commander des prises de vues à des professionnels. Le développement des sites plus ou moins d’amateurs qui cassent les prix de la photo a changé la donne. Certains photographes disent pourtant qu’ils y trouvent leur compte. A nous de bien négocier ce tournant dans l’histoire de la photo, à nous de mettre en avant nos compétences.

Avoir un œil c’est savoir choisir une image (photo, illustration …) pertinente, c’est-à-dire adaptée à un support (print, Web, audiovisuel, expo d’art, expo pédagogique …) et à un sujet : l’image est porteuse de sens, d’émotion… Que veut-on dire en la montrant ? Avoir recours à un « professionnel du regard » c’est s’assurer de cette pertinence pour le choix de l’image, tout en respectant des critères techniques et juridiques.

Aujourd’hui nous devons tous être de plus en plus polyvalents dans nos métiers : on demande aux graphistes d’être iconographes (et inversement), aux journalistes d’être photographes (et inversement)… Il n’est pas toujours possible de s’opposer aux décisions de sa hiérarchie ! Pourtant nos compétences visuelles existent et restent indispensables. Comment mettre en avant nos savoirs et nos savoir-faire ? Quelles autres compétences devons-nous acquérir pour rester dans le marché ?

Réflexion sur un mot

Les évolutions technologiques font tomber des mots en désuétude : le terme « iconographe » en ferait-il partie ? Les mots traînent parfois des lourdeurs qu’on finit par oublier les compétences auxquelles ils recouvraient (ainsi les secrétaires d’autrefois sont devenues les assistantes d’aujourd’hui). Le mot « icono » a-t-il besoin d’un lifting ?

Print et web

Le web fait concurrence au print, la recherche iconographique est-elle la même pour ces médias ? Quelle est la place des iconos sur le web – entre les sites de journaux en ligne qui ont des sélections d’images du jour qu’on retrouve d’un site à un autre (triste uniformisation !), les sites de photos amateurs où chacun indexe ses images (on repose alors sur le moteur de recherche qui doit arriver à sortir des résultats pertinents!) Comment présente-t-on des images sur un écran ? Comment choisit-on des images qui vont être visualisées sur un écran (d’ordinateur, voire de téléphone portable) ?

Pour trouver les bonnes photos, la presse et l’édition ont besoin d’iconographes compétents. D’une part il faut un professionnel pour faire le tri parmi la foultitude d’images. D’autre part car l’iconographe garantit le respect des droits d’auteur. Pourtant, les moyens alloués à la photo vont en diminuant …

Vos réactions sont les bienvenues, n’hésitez pas à adhérer pour donner votre avis sur la liste de diffusion ou à nous rencontrer lors d’un débat !

2011