Les lauréats des Visas de l’ANI 2012

Le 12 mars 2012, le jury des Visas de l’ANI s’est réunis au Bar Floréal à Paris pour élire les trois meilleurs reportages issus des lectures de portfolios effectuées durant le festival Visa pour l’Image de l’été 2011. Parmi ces trois gagnants, le lauréat du prix ANI-PixPalace sera dévoilé lors de la première semaine du festival international de photojournalisme, Visa pour l’Image 2012. Il recevra la somme de 5000€ remise par PixPalace.

Jury: Jean-François Leroy (Visa pour l’Image), Agnès Grégoire (magazine Photo), Elisabeth Hering (laboratoire Picto), Sylvaine Lecœur (Pix Palace), Armelle Canitrot (La Croix), Patrick Codomier (agence Vu), Ericka Weidmann (La Lettre de la Photographie), Philippe Delbauwe (agence PictureTank), Andreina De Bei (Sciences et Avenir), Guillaume Herbaut (Photographe).

Les lauréats seront exposés au Bar FLoréal à Paris courant septembre 2012.

 

Les enfants de la famine – Guatemala

Photographe : JM Lopez

A l’Est du Guatemala, dans la région appelée le « corridor sec », plus d’une cinquantaine d’enfants sont morts de malnutrition, conséquence de la famine. La sécheresse a détruit les récoltes de blé et de grains, ressources essentielles pour ces populations. Environ 50000 familles se sont retrouvées dans une situation critique, accentuée par l’extrême pauvreté déjà existante. La malnutrition chronique altère considérablement le développement physique et mentale des enfants. Cette sous-alimentation entraine des séquelles irréversibles qui handicaperont ces enfants à l’âge adulte. Les médecins et enseignants des organisations publiques et institutions privées, ainsi que les O.N.G, surveillent la santé des communautés indigènes les plus isolées. Ils ont la responsabilité de distribuer de la nourriture à la population et de détecter les cas de malnutrition les plus sévères.

 

 

 

Polygones – Kazakhstan

Photographe: Colin Delfosse

Les polygones sont des zones militaires s’étalant sur des milliers de kilomètres carré, où l’armée soviétique testait et améliorait son armement : missiles balistiques, bombes nucléaires, armes biologiques ou chimiques. Sary Shagan et Semipalatinsk furent respectivement des zones de test pour les missiles balistiques et les bombes nucléaires. Aujourd’hui encore des recherches scientifique et militaires y sont parfois menées. Mais c’est surtout l’impact de ces polygones sur les populations locales qui pose problème. Les conséquences sont multiples : pollutions massives, populations déplacées, conflit d’intérêt entre Russes et Kazakhes, et des menaces de radiation qui pèsent sur des centaines de kilomètres. Les habitants de ces zones vivent sur cet héritage portant les stigmates de la guerre froide : ils y arrachent le métal aux sites militaires abandonnés pour le revendre. D’autre meurent des radiations dues au manque de prévention. D’autres encore tentent de regagner des terres moins hostiles.

 

 

 

Tuberculose – Afghanistan, Ukraine et  Russie

Photographe: Misha Friedman

La tuberculose est une maladie mortelle. Les patients qui souffrent de tuberculose sont de plus en plus difficiles à soigner du fait que cette maladie est devenu extrêmement résistante aux médicaments. Les organisations sanitaires constatent que les populations touchées par cette épidémie ne prennent pas conscience de la gravité de cette maladie et tardent à se manifester auprès des médecins. Peu éduqués à réagir à la maladie, les malades non traités contribuent à la propagation de ce fléau. Souvent stigmatisés par leur entourage, abandonnés par leur famille, ils se retrouvent alors dans des «cliniques prisons» dépourvues de moyens suffisant pour les soigner. Nombre de patients sont aussi infectés par le virus du sida, conséquence d’une extreme précarité qui engendre bien souvent l’absorption de drogues et des rapports sexuels non protégés. Mal soignés, livrés à eux même, la plupart abandonnent tout espoir de retrouver une «vie normale» et sombre dans la dépression. Les taux de mortalité dans ces établissement sont très élevés.

 

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