Une expertise indispensable

Trop souvent l’importance de recourir à un expert de l’image est sous-estimé. Nous expliquons ici en quoi le savoir-faire et l’expérience des iconographes est précieux pour avoir des visuels de qualité, au juste prix et sans prendre de risques juridiques. 

« Pourquoi dépenser de l’argent pour illustrer un texte, surtout s’il est uniquement diffusé par internet ? »

Parce qu’une image « à propos » sera toujours plus crédible, pour le texte qui l’accompagne, le support qui la publie. Parce qu’une bonne image interpelle le lecteur.

Une image professionnelle a un coût lors de sa production, donc elle en a nécessairement un à sa publication. Elle est pertinente et exigeante, tout comme l’information donnée par le texte qui l’accompagne.

Le choix esthétique est important : il y a mille manières de montrer un simple tournesol, un homme politique ou une manifestation. C’est là qu’intervient le regard de l’iconographe, sa capacité de choix sur des milliers d’images, dont il négociera ensuite les droits.

=> Les iconographes professionnels savent choisir « la » bonne image, éditer un sujet avec pertinence et ainsi mettre en valeur les publications.

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« Pourquoi perdre son temps à chercher un crédit ? »

Parce que les auteurs sont protégés par la loi à travers le Code de la Propriété Intellectuelle. Toute image publiée doit être explicitement accompagnée du nom de son auteur : c’est le droit moral. Grâce à ce droit, inaliénable et incessible, une photographie, comme toute œuvre iconographique, garde pour toujours un lien avec celui qui l’a créée. Le droit moral garantit la paternité et l’intégrité de l’œuvre. Ne pas se soumettre à cette obligation expose l’éditeur à une procédure judiciaire.

=> Les iconographes professionnels savent trouver les crédits et les mentionner correctement, et ainsi limiter les risques juridiques.

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« C’est bon j’ai trouvé le nom du photographe ! Pourquoi aller lui demander des droits ? »

La mention du crédit est obligatoire mais ne suffit pas : le droit d’auteur comprend le droit moral, mais aussi les droits patrimoniaux, qui permettent de reproduire et de diffuser une image. Ces derniers peuvent faire l’objet d’une transaction, financière ou non, avec le photographe (parfois via une agence). Ne pas demander les droits, c’est du vol.

=> Les iconographes professionnels savent gérer les droits des photographes et des illustrateurs et travaillent dans le respect des lois.

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« Droit moral, droit patrimonial … il suffit juste de se préoccuper de l’auteur ? »

Non, il faut aussi prendre en compte ce qui est devant l’objectif : les personnes photographiées, les bâtiments, les sculptures… La loi protège la vie privée, interdit l’atteinte à la dignité des personnes, condamne le « trouble anormal ». Après une vague de procès abusifs pendant les années 1990 concernant le « droit à l’image » des personnes et des biens, la paranoïa semble se terminer. Mais il faut suivre de près la jurisprudence. L’iconographe est continuellement en éveil, et suit l’actualité des procédures qui touchent les photographes et la presse, grâce à son réseau professionnel, et ses contacts avec les associations liés à l’image.

=> Les iconographes professionnels savent gérer les droits liés aux images et éviter conflits et litiges.

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« Si on trouve la photo sur le Web, pourquoi la payer ? »

Il existe des outils (par exemple Google Images) qui font croire que la recherche iconographique par internet est simple, rapide et gratuite. Or beaucoup d’images, car elles circulent trop vite, se retrouvent illégalement sur des sites ou des blogs. Quand on voit une image sur le web, il faut pouvoir trouver l’auteur (le vrai !). Son image est protégée par le droit d’auteur, et il peut donc réclamer une juste rémunération – et si l’image a été publiée sans son accord, il peut demander des dommages et intérêts. Mieux vaut aller d’emblée aux bonnes sources, et régler honnêtement les images qu’on veut utiliser.

=> Les iconographes professionnels savent négocier les prix des images.

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« Mais c’est cher une photo ! Pourtant je lui fais de la pub au photographe en publiant ses images ! Il devrait me remercier ! »

Photographier aujourd’hui ce n’est pas juste appuyer sur un bouton. Le photographe professionnel doit avoir un bon équipement (le matériel est onéreux). Pour faire des photos de qualité il doit passer du temps à faire des repérages, à préparer la prise de vue, à faire de la post-production (devenue incontournable avec le numérique). Partout, la qualité se paie.

=> Les iconographes professionnels respectent le travail des photographes, des illustrateurs, et de tous les auteurs / créateurs.

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« J’ai trouvé a des gens généreux qui donnent leurs images gratuitement ou presque ! Pourquoi payer plus ? »

Ces sites (Wikipédia, Flickr, Fotolia, etc.) ne peuvent pas vous assurer de trois éléments essentiels pour une iconographie de qualité :

  • vérification du contenu de l’image, par une légende précise (date, lieu, circonstances),
  • source de l’image et son auteur,
  • le fait qu’il ne s’agisse pas d’un montage.

Enfin, souvent, la résolution des images mise à disposition ne suffit pas à sa publication imprimée.

=> Les iconographes professionnels savent éviter les pièges du tout gratuit.

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« On va prendre un abonnement à une grosse agence, comme ça chacun pourra chercher des bonnes images légalement, qu’il soit maquettiste, chef de projet ou journaliste ! »

L’image accroche plus l’œil que le texte, retient l’attention du lecteur ou de l’internaute. Une diversité des sources est indispensable pour offrir une iconographie riche qui sera appréciée du public. Et l’œil exercé de l’iconographe est là pour proposer le meilleur choix en fonction des contraintes du support.

=> Les iconographes professionnels trouvent les pépites qui sont une vraie valeur ajoutée.

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« À quoi bon illustrer le sommet sino-japonais des chasseurs de baleine quand on a peu de budget ? »

Parce que l’information passe aussi par l’image. L’iconographe est là pour éviter les images « cartes postales » qui envahissent les sites web et les pages de brèves des magazines. Il faut éviter toute cette iconographie plate, qui n’a plus de sens sauf l’avantage d’être gratuite.

Le travail de l’iconographe consiste à trouver une image pertinente, et il y a pour cela toujours une solution appropriée au budget de l’éditeur :

  • Trouver une image archivée dans une agence de presse,
  • Trouver un photographe sur place, par ses propres moyens, ou par l’intermédiaire d’une agence photo locale, et produire une image sur mesure,
  • Trouver une image par l’intermédiaire de l’organisateur de l’événement,
  • Et si le budget le permet, pourquoi pas envoyer un photographe sur place, en même temps qu’un journaliste !

=> Les iconographes professionnels savent trouver les bonnes images.

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